Althaea officinalis (Guimauve/Roz-malv)
Noms populaires : Mauve blanche, Guimauve sauvage, Bourdon de Saint Jacques.
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Famille des malvacées.
Parties utilisées : racines, feuilles et fleurs.
La guimauve serait originaire des steppes asiatiques et aurait été importée d’Asie au début de l’ère chrétienne. Elle est aujourd’hui répandue dans toute l’Europe. Elle a été utilisée depuis l’Antiquité comme plante médicinale. Althaea dérive du grec signifiant « soigner ». Très tôt, elle a occupé une place de marque dans les jardins médicinaux. Très commune dans les régions marécageuses d’Europe et d’Asie, elle a acquis ses lettres de noblesse grâce à Charlemagne qui en a imposé le premier la culture dans ses jardins royaux par une ordonnance : le « Capitulaire de Villis ».
Au Moyen-âge, époque où on utilisait l’épreuve du fer rouge comme jugement de Dieu, certains tricheurs confectionnaient, pour adoucir les brûlures, un onguent à base de sève de guimauve, de graines de plantain et de blanc d’œuf. On racontait aussi que l’on pouvait éloigner les serpents en s’enduisant le corps de graines de guimauve écrasées et mêlées à de l’huile ! Elle était également consommée en potage.
Espèce spontanée dans toute l’Europe, principalement dans les lieux humides, c’est une grande plante herbacée vivace (0,60 à 1,20 m).
La Guimauve officinale est une plante vivace herbacée, dépassant 1m de haut, veloutée, blanchâtre couverte de poils mous. Les fleurs d’un blanc rosé sont groupées par trois à l’aisselle des feuilles. Les feuilles alternes, à contour généralement en cœur, avec 3-5 lobes à peine amorcés, sont bordées de dents irrégulières peu profondes. Les fruits se composent de carpelles disposés en roue autour d’un axe central.
Elle est très voisine de la Mauve et s’emploie à peu près dans les mêmes cas avec une action plus puissante.
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Composition chimique :
Mucilage, jusqu’à 20% dans la racine. Huile, pectine, sels, amidon, sucre. Les feuilles renferment en plus une essence et de la vitamine C.
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Propriétés :
Forte teneur en mucilages. Émolliente. Le mucilage soulage irritations et inflammations.
- Fleurs : adoucissantes et pectorales. Font partie des « espèces pectorales » et s’emploient surtout contre la toux et les maux de gorges. On les utilise également en lotion contre la conjonctivite.
- Feuilles : riches en mucilage, s’emploient comme émollient soit interne soit surtout externe (en cataplasme). Elles font également partie des espèces pectorales avec le bouillon blanc, coquelicot, violette, etc. Décoction pour bains locaux, gargarismes et lavements.
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-Racine : partie la plus riche en mucilage. Émollient, adoucissant, résolvant, rafraîchissant, calmant, protecteur, modérateur des principes irritants.
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Indications :
- Inflammations, toux, toux rebelles, cathares, angine, bronchite, maladies inflammatoires, psoriasis.
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- Gastrite, entérite, diarrhée dysenterie, colique, péritonite, constipation, excès de sécrétion biliaire, cystite, anurie et dysurie, leucorrhée, ulcère d’estomac.
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- Irritations dues à la présence de corps étrangers, empoisonnement par substances corrosives, etc.
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- Aide à relever les forces des convalescents en raison de sa haute teneur en sels minéraux.
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- Le sirop de guimauve est utile en médecine infantile : calme la toux et l’irritation des poumons.
- Graine : diurétique et apéritive.
En usage externe, la décoction de racine et de feuilles s’emploie en gargarismes dans les diverses inflammations buccales, abcès des gencives, enflures persistantes, plaies et ulcères enflammés. On donne la racine à mâcher aux enfants qui font leurs dents.
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Utilisations :
Infusion (10 à 30 gr de feuilles ou fleurs pour 1 litre d’eau à 60°. Laisser infuser 10 min. Boire 4 à 5 tasses/jour de tisane chaude. Sucrer au miel pour compléter les effets adoucissants), décoction, gargarisme (10 gr de racine, 5 gr de sauge, 3 gr de fleurs de coquelicot pour 1/4 de litre d’eau.).
Les jeunes pousses, fleurs, feuilles sont comestibles crues ou cuites comme beaucoup de malvacées.
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Précaution d’emploi :
Les mucilages précipitent avec l’alcool, les sels de fer et les tanins. A prendre à distance des médicaments.
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Culture :
La Guimauve a pour biotope primaire les vases et limons salés du littoral ou des lagunes salées, les sources salées continentales, les bras morts de fleuves et rivières.
Elle pousse dans les fossés, bords des canaux, bords des chemins, prairies agricoles, friches.
Elle aime les terres humides, profondes et fraîches. Elle peut se cultiver parmi les légumes.
On la multiplie par semis ou par éclat de racines. On la sème de mars à mai ou en juillet-août, on repique en pépinière en octobre et en place au printemps suivant. Par éclat, on choisit les boutures en octobre au moment de la récolte des racines.
On récolte les fleurs à mesure, par la chaleur et sans rosée. On les fait sécher à l’ombre chaude. On récolte les racines en octobre-novembre, on les coupe en tronçons pour les faire sécher.
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Au jardin :
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Bonne espèce mellifère. Floraison de juin à septembre.
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Recette :
Macération-décoction ( avec 12g de racines de guimauve)
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1) Faire macérer dans 1 l d’eau pendant 2 à 6 heures.
2) Chauffer doucement jusqu'au frémissement.
3) Laisser infuser 10 minutes.
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Boire avant les principaux repas 1 tasse (2 à 3 fois par jour) et une tasse au coucher.
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D'autres recettes sont disponibles dans l'onglet "Recettes"
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