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Symphytum officinalis (Consoude/Skouarn-azen)

 

Noms populaires :  Consoude commune, Confée, Consyre, Console, Consolidor, Herbe à la réconsole, Herbe à la coupure, Oreilles d’Ane, Herbe aux charpentiers

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Famille des borraginacées.

 

Parties utilisées : racines (automne et printemps), feuilles.

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La consoude est une plante trés ancienne qui a survécue à plusieurs glaciations. Elle était utilisée par les druides pour favoriser la " fusion des os". Le nom de la consoude évoque le verbe « consolider », ce qui lui vient tant de son nom grec symphyein que de son nom latin consolida. 

Les Celtes la connaissaient bien pour son pouvoir de consolidation des os et son action anti-inflammatoire.

Symboliquement la consoude représentait la vision d’ensemble, la structuration, les fondations et la fusion. Elle aidait à consolider et solidifier tous les aspects de soi-même et de la vie en général.

Une ancienne croyance dit que porter porter sur soi des feuilles ou des tiges de consoude porte bonheur et protège les voyageurs des voleurs.

Il existe en France une demi-douzaine de consoudes, mais une seule d’entre elles contient de l’allantoïne et possède une valeur officinale : la Grande Consoude.  Originaire d'Europe, elle pousse aussi en Amérique du Nord et en Australie dans les sols humides et azotés.

Les consoudes sont des plantes vivaces, hérissée de poils raides, reconnaissable à leurs grappes de fleurs disposées de façon particulière : ces fleurs sont insérées d’un seul côté du rameau qui les porte et celui-ci avant la floraison est enroulé en crosse.

La Grande Consoude forme de grosses et larges touffes hautes de 30 à 90 cm. Ses grandes feuilles rêches forment de larges ailes qui engainent légèrement la tige. Les racines sont renflées en longs fuseaux noirâtres, épais de 1 à 2,5 cm. 

La tige  couverte de poils se prolonge par une feuille de grande taille d'un vert assez prononcé. Les inflorescences sont en fausses ombelles inclinées. Les tiges florifères sont garnies de clochettes de fleurs blanches, jaunes, roses ou violettes. 

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  • Composition chimique  

Calcium, potassium, phosphore, vitamine B12 ( dans les sommitées fleuries), allantoïne, mucilage, triterpênes, acides phenols, asparagine, alcaloïdes pyrolizideniques, tanins.

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  • Propriétés :

La racine est la partie la plus riche en propriétés médicinales. Feuilles et fleurs peuvent occasionnellement s’employer comme émollients.

 

- Cicatrisante, émolliente, rafraîchissante, calmante, analgésiante, antihémorragique

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- Soigne les traumatismes, plaies profondes, brûlures, fractures, lésions osseuses

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- Active la sécrétion des muqueuses, active la sécrétion biliaire

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- Favorise le renouvellement cellulaire.

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- Régulatrice du métabolisme du calcium

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  • Indications

- Plaies, gerçures (pommade)

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- Blessures internes et externes, meurtrissures, hématomes et fractures (compresses de teinture mère ou cataplasmes de racines fraîches)

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Douleurs osseuses, troubles de la circulation

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-Rhumatismes, gonflements articulaires, foulures, luxations

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-Bronchites, toux persistante, infection de la plèvre, appareil digestif, hémorragies stomacales, ulcères stomacaux, entérites, diarrhée (tisane de racines)

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  • Utilisations :

Usage externe : C’est l’usage principal de la Consoude.

 

- Cataplasmes de racine fraîche écrasée sur les plaies récentes ou infestées, ulcères rebelles, contusions

- Teinture mère

- Décoction de racines pour compresses : 200 gr de racines dans 1 litre d’eau, faire bouillir 1/4 d’heure.

- Pommade (voir recette)

 

Usage interne : Il est conseillé de réserver l’usage interne aux phytothérapeutes avertis.

 

On peut cependant citer Maria Treben « La santé à la pharmacie du Bon Dieu »:

 

« Les racines permettent aussi de préparer une tisane qui est utilisée en usage interne en cas de bronchites, de troubles de l’appareil digestif, d’hémorragies stomacales et de pleurésies. L’on en boit pendant la journée deux à quatre tasses, par gorgées. En cas d’ulcères d’estomac, une tisane à base de 110 g de consoude, 50g de souci et 50 g de renouée des oiseaux. (Verser 1/4 de litre d’eau bouillante sur une cuillerée à café de ce mélange, et laisser infuser 3 minutes. Boire chaud trois à quatre tasses, par gorgées, réparties le long de la journée.) »

 

Et Paul Fournier « Plantes médicinales »:

 

« - Décoction de racines : de 15 à 30 gr par litre d’eau à boire en 24h.

- Macération : 150 gr dans un litre d’eau bouillante, laisser macérer toute une nuit ; une tasse après chaque repas pour calmer les spasmes douloureux et la sensation de brûlure.

- Infusion anti-diarrhéique : 100 gr par litre d’eau bouillante.

- Teinture : 10 à 20 gouttes dans une tisane adoucissante. »

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La feuille est une excellente comestible crue ou cuite. Les jeunes feuilles peuvent se manger en salade comme les épinards, les jeunes pousses en guise d’asperges. Les feuilles servent traditionnellement à la confection de beignets en les trempant dans une pâte à crêpe.

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  • Précaution d’emploi : 

Attention de ne pas la confondre avec la digitale ( la feuille de consoude noircit vite contrairement à celle de la digitale).

Toxicité de la consoude pour le foie. Déconseillée aux femmes enceintes et allaitantes.

On réservera l’usage de la racine aux applications externes.

Les feuilles peuvent être consommées, mais pas de manière continue.

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  • Culture : 

La Grande Consoude pousse dans les endroits humides : bords de rivières, fossés, prés marécageux…

Elle se cultive facilement au jardin en terre profonde et humide. On la reproduit par éclats de racines. Il vaut mieux la planter un peu à l’écart du potager car il est très difficile de l’enlever une fois qu’elle est installée : le moindre tronçon de racine donnera un nouveau plant.

C'est une herbacée vivace pluriannuelle. Pousse au soleil ou à la mi-ombre dans un sol riche et humide. Croissance par semis ou bouturages. La récolte des feuilles se fait en août /septembre et les racines en octobre/novembre. 

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  • Au jardin :

- Puissant activateur de compost( purins pour stimuler la vie microbienne des sols).

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-Favorise la cicatrisation des arbres (taille).

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-Bonne plante fourragère.

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-Mellifère mais les abeilles n’y vont pas tant que les bourdons n’ont pas percé la corolle des fleurs.

 

Extrait fermenté : 1kg de feuilles fraîches/10l d’eau.

Arrosoir au sol : dilution à 20 %

Pulvérisation foliaire : 5 % semis et engrais foliaire.

 

Jus concentré : plante mise à fermenter seule dans un récipient opaque. On presse au bout de 2 jours.

Désinfecte les plaies de taille. Pulvériser à 5 % après la taille des fruitiers.

  • Recette  :

Baume

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1) Râper la cire d'abeille finement

2) Faire fondre le mélange huile+ cire dans un récipident au bain-marie (remuer avec une cuillère en bois jusqu'à

dissolution complète de la cire).

3) Filtrer

4) Mettre en pot ( préalablement ébouillanté)

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L'huile se figera en refroidissant.

 

D'autres recettes sont disponibles dans l'onglet "Recettes"

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- 50 g de macérat huileux de consoude

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- 5 à 8 g de cire d'abeilles

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